Charles Baudelaire
Der französische Dichter und Essayist Charles-Pierre Baudelaire gilt als Urvater des Symbolismus und Begründer der modernen Poesie. Er lebte von 1821-1867 überwiegend in Paris und wurde von seiner Familie wegen seiner rebellischen Lebensweise enterbt. An seinem ersten und einzigen Gedichtband „Les Fleur du Mal“ (Die Blumen des Bösen) arbeitete er mehr als 30 Jahre. Als er verlegt wurde, fiel er sofort unter die Zensur; viele Texte wurden verboten.
Baudelaire stilisierte die widersprüchliche Zerrissenheit der menschlichen Seele. Seine vollendet schönen Sprachwerke schweben zwischen Spiritualität und Animalität, zwischen Spleen und Ideal und stellen sich immer wieder selbst in Frage. Sie sind umgeben vom Leitbegriff der „Ästhetik des Hässlichen“. Baudelaire selbst hüllte sich in den Mantel der Melancholia und litt darin sehr kunstvoll. In seinem durchaus lesenswerten Essay „Baudelaire“ rügte ihn der französische Philosoph Jean-Paul Sartre gerade dafür. Baudelaire übersetzte als Erster Edgar Allan Poe ins Französische. Er gilt heute als einer der bedeutensten französischen Dichter.
Harmonie du soir
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige;
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!
Charles Baudelaire (1821 – 1867)
Übs.: Die Blumen schauern, da die Stunden nahn*
L’Albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vaste oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme ils est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirne qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire (1821 – 1867)
Übs.: Oft fangen die Matrosen zum Vergnügen*
(M)eine Interpretation des „L’Albatros“ findet sich hier.
Le mort joyeux
Dans une terre grasse et plaine d’escargots
je veux creuser moi-même une fosse profonde,
où je puisse à loisir étaler mes vieux os
et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde.
Je hais les testament et je hais les tombeaux;
plutôt que d’implorer une larme du monde,
vivant, j’aimerais mieux inviter les corbeaux
à saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
Ô vers! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
voyez venir à vous un mort libre et joyeux;
philosophes viveurs, fils de la pourriture,
à travers ma ruine allez donc sans remords,
et dites-moi s’il est encor quelque torture
pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts!
Charles Baudelaire (1821 – 1867)
Übs.: Ich will in fetter Erde voller Schnecken*
Le vampir
Toi qui, comme un coup de couteau,
dans mon cœur plaintif es entrée;
toi qui, forte comme un troupeau
de démons, vins, folle et parée,
de mon esprit humilié
faire ton lit et ton domaine;
– Infâme à qui je suis lié
comme le forçat à la chaîne,
comme au jeu le joueur têtu,
comme à la bouteille l’ivrogne,
comme aux vermines la charogne
– maudite, maudite sois-tu!
J’ai prié le glaive rapide
de conquérir ma liberté,
et j’ai dit au poison perfide
de secourir ma lâcheté.
Hélas! le poison et le glaive
m’ont pris en dédain et m’ont dit:
„Tu n’es pas digne qu’on t’enlève
a ton esclavage maudit,
Imbécile! – de son empire
si nos efforts te délivraient,
tes baisers ressusciteraient
le cadavre de ton vampire!“
Charles Baudelaire (1821 – 1867)
Übs.: Du, die wie ein Messerstoß*
(M)eine Interpretation von „Le vampir“ findet sich hier.
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* Da ich formlosen Übersetzungen von Gedichten nichts abgewinnen kann, verweise ich auf die Übertragungen von Monika Fahrenbach-Wachendorff. Die sind nicht immer glücklich, aber immerhin reimt es sich und man erahnt, worum es geht. Da diese aber noch unter Copyright stehen, kann ich sie hier nicht einstellen, deshalb zitiere ich jeweils den ersten Vers, so dass du selbstständig googlen kannst, wenn du dich für dafür interessierst. Einfach den gesamten Vers in Anführungszeichen in die Suchmaske eingeben, et voilà!